Extrait du journal

à les convaincre. Et au lieu de se montrer re connaissants, ils me chassent ignominieuse ment de chez eux 1 L'affaire était manquée. Il alla cuver sa co lère au Burlington Arms. Cependant Ellick se trompait. Lorsque le baronnet se retrouva seul, son calme factice tomba et fit place à un accès de' violente colère. Il sonna. En voyant son maître debout, pâlev les traits contractés, Martha eut peur. — Où est Mary ? demanda Mortimer d'un ton sec. — Je ne sais pas, monsieur, balbutia là vieille servante, je la crois sortie. — Ah ! elle est sortie !,.. Savez-vous ou elle est allée ? — Non, monsieur. Mortimer prit son chapeau et sedirigeavers la grande porte d'entrée. Martha l'ut si épou vantée de l'état d'excitation dans lequel se trouvait le baronnet qu'elle courut avertir sa maîtresse. . Harry s'amusait sur le seuil de la porte d'entrée. — Que fais-tu là ? lui demanda brusque ment Sidney. Et sans attendre sa réponse : —Où est Mary? — Elle est là-bas. — Où là bas? —Sur la route, avec un vilain hoinmc. qui a une barbe. Mortimer poussa un cri de rage. — Mon Dieu 1 murmura-t-il, moi qui l'ai mais comme mon enfant ! Il s'élança sur la roule. Au tournant duché min, il aperçut Mary causant avec Briggs. Au bruit de ses pas la jeune fille avait tourné la tête et son père s'était hâté de s'éloi gner, Mary était devenue livide. Elle tremblait de tous ses membres, s Le baronnet revint sur ses pas. Il attendit la jeune fille à la porte des Marguerites. En rencontrant le regard flamboyant de Morti mer, elle frémit. — Malheureuse ! s'écria le baronnet d'une voix sourde, voilà la récompense de dix an...