Extrait du journal

Ua décret inséré au Journal officiel fixe su dimanche 8 octobre prochain la date des élections pour les conseils généraux elles conseils d'arrondissement. Le scru tin ne durera qu'an jour. La session des conseils généraux s'ou vrira le lundi 23 octobre, et sera close au plus tard le 22 novembre suivant. La première partie de la session des conseils d'arrondissement s'ouvrira le 18 octobre; la seconde partie, le 27 novembre. L'une et l'autre ne peuvent durer plus de trois jour?. La séance de nuit, quoique orageuse et coupée d'épisodes imprévu^, s'est ter minée, comme bous l'avions supposé, par un vo'e d'approbation. M. le président de la république, qui, dans la journée, s'é'ait transporté au sein de la commission et y avait déterminé une entente complète sur le projet, a dû égale ment sa présenter à la tribune pour faire taire les dernières résistances. Il n'a pas eu de peine à démontrer »que la convention proposée avait pour but unique la déli vrance immédiate d'une psrtie du terri • toiro, et que le sacrifice passeger imposé à l'industrie vosgienne na pouvait entrer en balance d'un résultat aussi considérable, ni paralyser l'action du pouvoir exécutif. Ces considérations ont produit l'effet attendu par l'orateur. Uae_dè'mande de M. Buffet, tendant à ajourner les vacances jusqu'à ce qua le gouvernement* eût sou mis à la chambre la rédaction définitive du traité en cours d'exécution, a été repoussée. Les articles du projet ont été successive ment mis aux voix et adoptés ; et, au vote d'ensemble, il ne s'est plus trouvé que 31 voix opposantes contre 533. La séance a été levée aussitôt le résultat du scrutin pro clamé ; ceux qui avaient compté sur une allocution fmale d« M. Grévy ont été déçus. Ainsi se trouve close la première session de l'assemblée nationale. La tribune se tiit, les députés s'en vont en vacances. M. Thiers reste seul, avec la commission de permanence, pour faire face aux difficultés de la lâche qu'il a assumée. On connaît le rôle de la commission ; il est strictement délimité par l'article 32 de la constitution de 1848 : « Pendant la durée de la prorogation, une commission, compo sée des membres du bureau et de vingtcinq représentants nommés par l'assemblée, au scrutin secret et à la majorité absolue, a le droit de la convoquer en cas d'urgence. » C'est donc un simple comité de contrôle, sans autorité législative, et son action se borne à surveiller les événements. La besogne de M.Thiers est plus vaste et plus complexe. On se rappelle comment il la défi nirait dans son message : « Ce n'est pas du repos que nous vous demandons, di ait il, c'est du temps pour travailler. Il...