Extrait du journal

tout ce qu'il a dit des opinions de M. Vic tor. De là, sous forme de lettre, une ode de M. P. de Cassagnac à « Son Altesse monseigneur le prince Victor-Napoléon.» « Pour moi, pour tout le monde, s'écrie le rédacteur du Pays, le prince Napoléon, votre père, est allé à Hei.delberg à seule tin d'obtenir une déclaration de vous, so lennelle et publique. J'ai lu avec soin celle que vous avez consenti à donner, et au nom de tous mes amis, je viens déclarer haute ment que nous en sommes pleinement, complètement satisfaits. «Voilà une lettre qui aide la chance : le Napoléon en est en chanté, le Pays en est ravi ; un bel avenir épistolaire s'ouvre de vantM .Victor .Depuis les oracles de l'antiquité on avait perdu l'habitude des réponses à double sens. M. Victor a retrouvé, pour son début, cette précieuse tradition. Il faudra attacher à sa personne tout un cortège de traducteurs, d'interprètes et de commentateurs. Mais non, M. Victor a ses idées arrêtées ; il n'a pas osé les exprimer ' clairement dans sa lettre pour ne pas mécontenter les amis qui l'applaudissent sur les joues de son père ; ces amis triomphent de sa réponse, et ils sont dans leur droit. Il est, d'ailleurs aisé de deviner le rôle qu'ils poursuivent : c'est d'amener M. Victor à des déclarations catégoriques ; on voudrait savoir ce qu'il y a dans ce jeune homme. M. Victor parlera-t-il?H est probable qu'il pense, en politique et en religion, comme son père. Eh bien, qu'il le dise ! Il y a des précédents dans sa famille. Est-ce que son grandoncle Bonaparte ne parlait de son dévoue ment ^

À propos

Fondé en 1836 par Armand Dutacq, Le Siécle bouleversa la presse française grâce à une stratégie éditoriale révolutionnaire pour l'époque. Comme La Presse de Girardin, fondée la même année, ce quotidien fixa son prix d'abonnement à 40 francs – c'est-à-dire la moitié de celui des autres journaux – et entrepris de compenser cette somme modique par d'autres revenus, tirés de la publicité. Traditionellement anticlérical, il deviendra l'organe de la gauche républicaine pendant une grande majorité de la Troisième République.

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