Extrait du journal

Piémont. On^crit de Turin, 44 février : , « Les armemens continuent avec la plus grande activité, et le gouverne»ment tient d'autant plus k mettre le pays à l'abri d'un coup de main de la part de l'Autriche, qu'il n'y a aucune plaee forte entre Milan et Turin, villes séparées de jrois étapes seulement. L'esprit public seconde ad mirablement les efforts du gouvernement. Pour vous donnex une idée des dispositions du pays et de la.haine profonde qui règne contre l'Autriche, je ne citerai qu'un seul fait. La nouvelle de la constitution parvint k Novarre k minuit. Aussitôt les libéraux, dans leur joie inexprimable, mirent en branle toutes les cloches de la ville. Quelques minutes après, des milliers de paysans accouraient de toutes parts, ayant cru que les Autrichiens avaient envahi le Piémont. Tout fait croire que si l'on en venait aux mains avec l'Autriche, ce serait une guerre nationale. La ville de Gênes est disposée k donner 60 millions en cas de guerre; la Lomelline a offert 590 chevaux ; et deux mille jeunes gens, k Turin seulement, demandent k être formés en un corps dé chasseurs. Notre joie est empoisonnée par les nouvelles de Lombardie. » Le général Demaistre, conservateur exalté, a été mis à la retraite et remplacé dans le gouvernement de Nice. ' ....