Extrait du journal

Un journal monarchique trace à ses amis un programme politique d'une mer veilleuse simplicité. Le voici : Tout ce qui fait joie à M. Thiers et au Siècle est un mal, tout ce qui les afflige est un bien. Ainsi vous n'avez plus besoin de méditer, de ré fléchir, d'écouter la voix de votre conscien ce, de-peser les arguments pour et contre, d'en examiner la valeur et de vous décider en toute vérité et en toute justice. Non! vous n'avez qu'à observer la phy sionomie de M. Thiers et à lire le Siècle. — Dieu vous pardon oera ce péché en rai son de l'intention. — Si M, Thiers sourit ou si seulement ses traits ne manifestent pas un certain déplaisir, si le Siècle ap prouve une mesure, quelle qu'elle soit, rangez-vous hardiment contre M. Thiers et contre le Siècle. Si, 8U contraire, M. ThieTs est mécontent et si le Siècle blâme, hâtezvous d'approuver ce que blâme celui-ci et ce qui mécontente celui-là. Réduite h ces proportions, la politique devient chose facile» ' Mais, direz-vous, ne peut-il arriver que M. Thiers propose une mesure équitable et...