Extrait du journal

La température s'est adoucie de quel ques degrés. Mais une désagréable sur prise attendait ce matin à leur réveil Parisiens et banlieusards. Une bruine glacée tombait et. un verglas d'une épaisseur telle qu'on n'en a* pas vue de puis longtemps dans nos régions, re couvrait trottoirs et chaussées. Toutes les routes de banlieue, toutes les voies de Paris étaient ainsi trans formées en de véritables patinoires. Ceux qui désespéraient de pouvoir pa tiner au Bots durent être à leur affaire. 11 n'en fut pas de même pour les pau vres gens obligés do se rendre à ieur travail. La plupart d'entre eux sortirent de leur immeuble, sans s'attendre à ce que le pavé fût glissant, et ils ne l'ap prirent que par une « bûclie » plus ou moins douloureuse. Divers services publics curent à souf frir de cet état de choses, ainsi qu'on le verra plus loin. Les Halles ne furent pas ravitaillées. Les trains de ban lieue marchèrent à peu près normale ment, mais ils partirent presque à vide. La plupart des voyageurs habituels ayant dû renoncer à effectuer à pied le chemin qui sépare leur domicile de la s;arc. Des accidents assez sérieux ont été enregistrés un. peu partout. Et la ban lieue aura plus longtemps que Paris à ouffrir du meurtrier verglas, car la...