Extrait du journal
tranquillité, la sécurité. Jugez-en : il s'âgit, pour vous, d'entrer comme surveillante chez les dames de Sûnt-Joseph, à Condé ; vous n'aurez pas de classe l faire, et vos fonctions seront à peu près celles d'un censeur dans un collège. J'ajoute que vous pourrez avoir votre grand'mêre avec vous ; elle sera logée, nourrie et on l'emploiera à la lingerie. Avant de me répondre, envisagez lès deux positions qui sont en balance, et pesez bien le pour et le contre de l'une et do l'autre : d'un côté, la paix; dé l'autre, là lutte; d'un côté le certain, de l'autre le hasard.. " ^ ■ Elle se tut pour laisser à Hélène le temps de réfléchir et de bien voir tous les avantages de ce q u'elle lui offrait. — Mais quand j'accepterais, dit Hélène après quelques instants, cela ne ferait point "fermer l'école laïque d'Yvranches, ce qui est votre vrai but, n'est-il pas vrai? Une autre institutrice me remplacerait. — Cela n'est pas certain ; et puis §i cette autre institutrice venait vous remplacer, ce ne serait pas vous, elle ne se présenterait pas comme vous vous êtes présentée, elle ne nous inspirerait pas la môme sympathie que Vous et alors nous pourrions lui faire franchement la guerre. Ca mot éclaira la situation qui, jusqu'à ce moment, était.restée obscure pour Hélène : ce qu'on redoutait en elle, c'était sa modéra tion, ce qu'on appelait la façon dont .lie s'était présentée. Maintenant "elle pouvait répondre. — C'est votre dernière parole qui dicte ma réponse, mademoiselle. Ceux qui m'ont en voyée ici veulent l'apaisemeot, non là guer re; ce serait les trahir que d'abandonner le poste qu'ils m'ont confie. — Vous refusez ? — Je dois refuser. — Mais. c'est de la folie ! Vous ne savez pas à quoi vous vous exposez, malheureuse enfant. — Ii est vrai qu3 ce n'est pas cela que j'envisage. —Songez que c'est la lutte, et que, dans la lutte, OiX ne ménage pas ses adversaires. Vous allez être en butte a toutes les attaquas, à ton tes les accusations ; on va remonter dans votre vie....
À propos
Fondé en 1836 par Armand Dutacq, Le Siécle bouleversa la presse française grâce à une stratégie éditoriale révolutionnaire pour l'époque. Comme La Presse de Girardin, fondée la même année, ce quotidien fixa son prix d'abonnement à 40 francs – c'est-à-dire la moitié de celui des autres journaux – et entrepris de compenser cette somme modique par d'autres revenus, tirés de la publicité. Traditionellement anticlérical, il deviendra l'organe de la gauche républicaine pendant une grande majorité de la Troisième République.
En savoir plus Données de classification - desmons
- favand
- peycher
- andrieux
- de la busson
- etranger
- houel
- labre
- florion
- bartolini
- france
- paris
- firbeix
- alsace
- algérie
- dublin
- rome
- marseille
- nontron
- cochinchine
- la république
- iu
- collège des cardinaux
- parti républicain
- journal officiel
- parti conservateur