Extrait du journal

justice vous soit rendue, et le pays en souffre. Mettez cette lettre, mon ami, sous les yeux de l'empereur; prenez note de ce qu'elle con tient, et agissez assez fortement pour qu'on y donne suite. Vous avez pu juger par vous-même de l'exactitude des renseignements que je me permets d'offrir; mes nombreuses relations me les procurent d'une manière certaine. En résumé, ce que demande M. de Castelnau est bien plus encore dans l'intérêt de la France que dans le sien, et l'état de misère où on le laisse crie vengeance, en compromet tant nos intérêts, toujours et partout an profit de l'Angleterre. L'incapacité, l'insuffisance de notre diplo matie, sont une honte et un danger ; et, si par hasard se rencontre un homme vraiment-ca pable, voyez où on l'envoie et dans quel dé nûment on le laisse ! On pareil abandon, en compromettant ses jours, nous eût placés, sans son caractère et sa fermeté, dans la position la plus misérable. C'est vraiment par trop coupable, et il est temps d'apporter un prompt remède à un pareil état de choses. Teut a vous de cœur. de la RocHtFoecAUiD (duc de Doudeauville). Paris, 20 janvier 1859. P. S. Merci de votre petit mot, car il m'en courage en me rendant reconnaissant. L'événement vient encore donner raison à ma manière de juger une phrase si générale ment et si sévèrement attaquée (1); elle a fait reculer l'Autriche par la crainte d'une guerre iwmédmie, crainte partagée par la diplo matie. (1) Oae phrase du discours du uOae prononcé à la réception du corpa diplomatique aux Tuileries, i propos du premier 4e i'«Q....