Extrait du journal
frirai pas fcela, et, tout de suite je vais voir M. l'abbé Périchard, Mlle de la Bussonnière, l'abbé Houel, enfin tous ceux qui, à un titre quelconque, sont dans cette affaire. Hélène eût- voulu remercier le,délégué, mais elle n'en eut pas la force, car elle se, trouvait en réalité plus malheureuse de son ' intervention que de l'indifférence du maire. Si elle devait être défendue, elle eût VOulu un autre défenseur que M. Lebeùrier. Cependant le « tout de suite » du délégué ne se traduisit pas immédiatement par son départ; au contraire, il tassa son grand corps sur sa chaise en regardant Hélène d'un air protecteur, et la conversation continua, rou lant sur la rentrée des élèves qui devait avoir lieu le lendemain. Sur ce terrain Hélène était parfaitement & son aise, et d'autant plus que sa grand-mère n'avait point quitté sa place, tricotant tou jours, et que le maire était là. Au bout d'un temps assez long, le délégué proposa de visiter la classe pour voir s'il ne serait pas possible de changer le chauSage, qui était insuffisant : il ne fallait pas rester trop eu arrière de l'installation des sœurs. Ils descendirent tous les trois; mais une fois arrivés dans la classe, le délégué, qui avait son mètre dans sa poche, commença a prendre des mesures, ce qui parut agacer le maire. —Vous êtes pressé ? demanda M. Lebeùrier. — Le bureau électoral m'attend; vous savez que j'ai promis de n'être que quelques minutes absent. — Eli bien 1 allez à votre bureau; je vous rejoindrai tout à l'heure. — Mais, monsieur le maire... s'écria Hélène, qui se vit menacée d'un tète-à-tête qu'elle s'était promis d'éviter. —Je vais revenir tout de suite, dit le maire. Et il sortit. , Hélène avait voulu le suivre; mais M. Lebeurie tenait la porte. Le maire parti, il la referma et s'adossa contre. Ils étaient seuls dans cette grande classe vide, et c'était par les fenêtres ouvrant en imposte au haut des murs qu'arrivaient les bruits de conversation des électeurs grou pés devant la mairie; personne ne pouvait les voir, personne ne pouvait les entendre, à moins a'ecouter à la porte. 1 — Alors cela vous a bien émue, ce nom...
À propos
Fondé en 1836 par Armand Dutacq, Le Siécle bouleversa la presse française grâce à une stratégie éditoriale révolutionnaire pour l'époque. Comme La Presse de Girardin, fondée la même année, ce quotidien fixa son prix d'abonnement à 40 francs – c'est-à-dire la moitié de celui des autres journaux – et entrepris de compenser cette somme modique par d'autres revenus, tirés de la publicité. Traditionellement anticlérical, il deviendra l'organe de la gauche républicaine pendant une grande majorité de la Troisième République.
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