Extrait du journal

tement de l'autorité universitaire, du maire, etc... J'ai trouvé même organisation à Annemasse, dans la Haute-Savoie, où la Biblio thèque circulante et inter-communale, fon dée par M. Cochet, instituteur, fait mer veille. 'M. Cochet fait passer d'école en école, de village en village, mille volumes enfermés en 13 caisses. A Nancy, en étudiant l'organisation de l'Union dé la jeunesse lorraine, qui s'est transformée en Union des amis de l'école, j'ai vu les heureux effets d'une mesure de même genre, prise .par la vaillante Société. L'Union s'est préoccupée de répandre le goût de la lecture parmi les auditeurs de ses cours et de ses conférences. Et elle a ouvert une voie où devraient -s'engager, partout, in province, les Sociétés d'instruc tion populaire. Elle a trouvé le moyen de mettre le livre h la portée du lecteur qui ne peut ni acheter, ni louer les volumes, faute d'argent. Elle a institué des bibliothèques mobiles qui sont de la plus grande utilité pour les habitants des campagnes. Des stocks de livres, îuen choisis, sont enfermés dans des caisses spéciales, et par voie d'échan ge, les différentes communes rurales sê les passent de l'une ' à, l'autre. Pour les éco liers, les caisses sont noires, pour les adultes, grises. On projette d'en avoir des bleues pour les jeunes filles. Un système de fiches remises à chaque 'lecteur permet cle suivre le mouvement d'entrée et de sortie des volumes, de se rendre compte des préférences et aussi des désirs. » Depuis plus de quinze ans, le système fonctionne avec succès. En 1889-90, il y a eu 530 lecteurs, 3.710 lectures ; en 1890-91. 522 lecteiu's, 4.G62 lectures. En 1895, il y avait 700 lecteurs, le chiffre des lectures s'élevait à 7.000. En 1910, le nombre des lecteurs est de 7.000, grâce à 28 caisses noires, à 10 caisses grises, toujours en mouvement, toujours réclamées partout. L'on ne peut que s'associer à ces paroles qu'un des fondateurs de l'Union place dans la bouche d'un instituteur : « Le livre, à la fois intéressant et bien choisi .que nous envoie l'Union, nous le faisons pénétrer dans les familles en le remettant à l'enfant, au jeune homme, à la jeune fille, et nous essayons de bannir ainsi- du foyer le feuilleton insipide ou im moral, le roman fantastique ou inepte qui corrompt l'imagination et fausse le juge ment. Le livre, c'est notre auxiliaire dans no...