Extrait du journal
se modifier par tous les côtés ; la boliême dis paraît pour faire place à la bourgeoisie.— Cette bonne et digue bourgeoisie, dans le sein de laquelle se trouvent les vieilles et honnêtes traditions, — la bourgeoisie, c'est la nation par son côté utile ; le bourgeois, c'est le négo ciant intelligent, c'est l'ouvrier laborieux, c'est l'artiste habile ; le bourgeois enfin, c'est tout homme qui par le travail a su amasser un pe tit pécule. Le comédien veut dévenir bourgeois, et il a raison ; il veut vivre autrement que par cette vie fébrile et absorbante qui s'appelle la vie de théâtre ; il veut que son travail profite à quel qu'un et que ce quelqu'un soit son enfant ; il veut, au lieu du sourire faux et fardé de la scène, trouver au logis, alors qu'il quitte le hi deux gaz qui lui dispute l'air qu'il respire, il veut trouver, disons-nous, bon visage,. figures franches et épanouies, enfin la famille, cette joie bourgeoise, la joie la meilleure, ia joie la seule vraie. Il y a des gens qui s'écrieront : Mais si vous mariez le comédien, vous tuez l'art 1 C'est là une grosse erreur et une niaise banalité. L'art est mort le jour où le comédien s'est fait exclure.des salons. Où voulez-vous donc que l'ar tiste étudie la société française qu'il est appelé à reproduire chaque jour?- Est-ce à l'estami net ou dans quelques ateliers ? Non, c'est im possible. Aussi qu'avez-vouS, la plupart du temps, sur la scène î des excentricités, dos tyf e* burlesques, des messieurs en carton Lariolé, mais des individualités vraies, prises dans la nature, jamais. Jadis nos premiers acteurs voyaient le plus beau monde, la plus haute société ; ils avaient sans cessé des modèles, -et des plus parfaits*, sous les yeux; c'était souvent dans'io» coulis» ses qu'il fallait aller chercher des .exemples d'élégance et de bon ton :"ia finance, l'armée, l'aristocratie, passaient tour à tour devant les comédiens et posaient pour ainsi dire sous...
À propos
Fondé en 1836 par Armand Dutacq, Le Siécle bouleversa la presse française grâce à une stratégie éditoriale révolutionnaire pour l'époque. Comme La Presse de Girardin, fondée la même année, ce quotidien fixa son prix d'abonnement à 40 francs – c'est-à-dire la moitié de celui des autres journaux – et entrepris de compenser cette somme modique par d'autres revenus, tirés de la publicité. Traditionellement anticlérical, il deviendra l'organe de la gauche républicaine pendant une grande majorité de la Troisième République.
En savoir plus Données de classification - avignon
- bressant
- lambquin
- sand
- pata
- auber
- emile marco
- abbatucci
- sologne
- roussel
- paris
- bordeaux
- nantes
- marseille
- france
- amérique
- lyon
- strasbourg
- havre
- belgique
- la république
- république française
- piémont sa