Extrait du journal
intelligent! qu'il paraît Stre d'une bonne na ture ; qu'il a vingt-trois ans, et que pourtant il est encore timide, et doux comme une jeune fille. J'ajouterai qu'il a reçu une instruction très soignée, qu'il est d'une piété exemplaire,et qu'il sait, le grec et le latin comme ceux qui les ont inventés, ce qui n'est pas d'un: médiocre agrément en mariage.. Etes-vous.. satisfaites maintenant, curieuses que vous êtes ! Au sur plus, vous pourrez constater bientôt, si cela vous est agréable, l'exactitude photographique de ce portrait.. ~ . —, Comment, se fait-il que la baronne con sente à prendre pour bru une simple... — Une simple= roturière, voulez-vous dire? Hé! mon Dieu!;elle est devenue baronne ellemême par le fait seul de son mariage, et elle comprend très bien que ma pupille puisse le devenir .à son tour par, le même procédé. Elle était fille d'un riche faïencier; ellesesouvientde sa fragile origine, voilà tout : c'est rare; mais ce n'en est que plus louable. Ce qu'il y a de cer tain, c'est qu'elle désire vivement ce mariage, à condition, -bien entendu, quesles jeunes gens se conviennent, car elle est sur ce point, comme vous, madame, d'une exigence... vrai ment: ridicule à notre époque, permettez-moi de vous le dire. ; Reste-4onc à accomplir la formalité indispensable, la présentation, l'en trevue. Or, voici ce que j'ai pensé à ce sujet, Mon salon est un terrain neutre où les deux familles peuvent se réunir sans froissement ; d'amour-propre, sans question de préséance ni de cérémonial. Ce sera comme l'entrevue de Napoléon et d'Alexandre sur le fameux radeau. Cette imposante solennité peut avoir lipu di manche prochain, si ,vous y consentez, ce qu'a déjà fait la baronne. — Qu'en pens.es-tu, Madeleine? dit Mme Ger sant. ; — Moi, maman ? répondit la jeune fille avec embarras; je ne sais pas... j'aimeraiSiipijBUX n'y pas aller... , —r Pourquoi, mou enfant? Rappelle toi ce que tu m'as promis. —Oui, maman. , . — Tu m'as promis de voir, d'examiner, de réfléchir... cela ^'engage à rien. ; —Non, maman. ... .,1 — Moi, d'abord,, je ne veux te contraindre eu rien; mais, puisque tu y consens, j'y con sens de même. ssré^i...
À propos
Fondé en 1836 par Armand Dutacq, Le Siécle bouleversa la presse française grâce à une stratégie éditoriale révolutionnaire pour l'époque. Comme La Presse de Girardin, fondée la même année, ce quotidien fixa son prix d'abonnement à 40 francs – c'est-à-dire la moitié de celui des autres journaux – et entrepris de compenser cette somme modique par d'autres revenus, tirés de la publicité. Traditionellement anticlérical, il deviendra l'organe de la gauche républicaine pendant une grande majorité de la Troisième République.
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