Extrait du journal
retournai, et une grande langue douce et chaude se colla sur mon visage. C'était Capi, qui m'avait entendu pleurer et qui venait me consoler, comme il était dé|à venu à mon secours lors de ma première nuit de voyage. . Je le pris par le cou à deux bras et j'em brassai son, museau humide ; alors il poussa deux ou trois gémissements étouffés et il me sembla qu'il pleurait, avec moi.' Quand je me réveillai il faisait 'grand jour et Capi, assis devant moi, me regardait ; les oiseaux sifflaient dans l'e feuillage ; au loin, tout au loin, une cloche sonnait l'Angélus ; le soleil, déjà haut dans le ciel, lançait des rayons chauds et réconfortants, aussi bien pour le cœur que pour le corps. Notre toilette matinale fut bien vite faite, et nous nous mîmes en route, nous dirigeant du côté d'où venaient les tintements de la cloche; là était Un ,village, là sans doute était un boulanger ; quand on s'est couché sans dîner et sans souper, la faim parle de bonne Meure. . Mon parti était pris : je dépenserais mes trois sous, et après nous verrions. , # ' En arrivant dans le village, je n'eus pas besoin de demander où était la boulangerie ; notre nez nous guida sûrement vers elle ; j'eus l'odorat presque aussi tin que celui de mes chiens pour sentir . de loin la bonne odeur du pain chaud. Trois sous de pain quand il coûte cinq sous la livre, ne nous donnèrent à chacun, qu'un kien petit morceau, et notre déjeuner fat ra pidement terminé. Le moment 'était donc venu de voir, c'està-dire d'aviser aux moyens de faire une re cette dans la journée. Pour cela je me.; mis à parcourir le village en cherchant la place la plus favorableà une représentation, et aussi en examinant, la physionomie des gens pour lâcher de deviner s'ils nous seraient amis ou ennemis. Mon intention n'était pas de donner immé diatement cette représentation, car l'heure n'était pas convenable, mais d'étudier le n'vs, de faire choix du meilleur emplace ment e». revenir dans le milieu delà journée, sur eaiplacement, tester la chance....
À propos
Fondé en 1836 par Armand Dutacq, Le Siécle bouleversa la presse française grâce à une stratégie éditoriale révolutionnaire pour l'époque. Comme La Presse de Girardin, fondée la même année, ce quotidien fixa son prix d'abonnement à 40 francs – c'est-à-dire la moitié de celui des autres journaux – et entrepris de compenser cette somme modique par d'autres revenus, tirés de la publicité. Traditionellement anticlérical, il deviendra l'organe de la gauche républicaine pendant une grande majorité de la Troisième République.
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