Extrait du journal
La Société no saurait équrtablemeut attendre des. plus malheureux et des plus intéressant» de ses membres cette maitrise de soi, ce. calme, cet acte de foi dans l'amélioration, progressive et pa cifique dé leur sort qu'elle leur demande, si eKe ne leur assurait le minimum de garanties maté rielles et de sécurité, morale au-dessous duquel, la misère ne permet pas à la conscience de s'é veiller. .C.est en nous inspirant de ce haut de voir; social, dont la Révolution française a, dans ses déclarations et dans ses lois, si souvent inacrit l'affirmation catégorique, que nous avons présenté la loi du 30 mars 1900, qui assure à la population ouvrière un peu . plus de' loisir, en ramenant dès avril prochain, pour les-femmes, lés enfants et l'immense majorité des hommes, la journée de travail.à dix heures et demie, et deux ans plus tard à dix. heures. C'est parce que nous tenons la solidarité sociale non pour une vaine formule, mais pour une obligation sacrée, que dans quelques jours, d'accord avec la commission de la Chambre, nous réclamerons, en toute con fiance, lé vote d'une loi sur les retraites ouvriè res, telle que celle dont, pour notre humiliation, un empire voisin a, depuis douze ans déjà réa lisé l'application. Et tandis que; la Chambre mènera à bien, j'en suis sûr, cette grande œuvre démocratique, à côté d'elle, le Sénat remplira une tâche différente mais non moins urgente de progrès républicain et de préservation nationale, en ratifiant le vote du projet sur les associations : vote dû à la résolution à la discipline de la majorité, républicaine et, aussi la reconnaissance unanime de notre parti l'a déjà proclamé — à l'admirable éloquence et à la patiente énergie de M. Waldeck-Rousseau. » , M. Millerand fait ensuite, longuement, l'éloge du président du conseil et termine en déclarant : ■ « Nous avons suscité d'ardentes colères; soulevé des hostilités passionnées ; elles ne. nous ont ni surpris ni troublés. Il ne faut ni rechercher les ennemis, ni les craindre ; mais faire son devoir et marcher son chemin. Fidèles à une vieille formule qui n'a pas cessé d'être juste, nous gouvernons pour le pays, avec le programme d'un parti, le parti républicain. <( De la coalition sans nom et sans avenir, dont le syndic et le banquier est aujourd'hui, comme hier, comme toujours, la congrégation. Ce parti n'a rien à craindre. »...
À propos
Fondé en 1836 par Armand Dutacq, Le Siécle bouleversa la presse française grâce à une stratégie éditoriale révolutionnaire pour l'époque. Comme La Presse de Girardin, fondée la même année, ce quotidien fixa son prix d'abonnement à 40 francs – c'est-à-dire la moitié de celui des autres journaux – et entrepris de compenser cette somme modique par d'autres revenus, tirés de la publicité. Traditionellement anticlérical, il deviendra l'organe de la gauche républicaine pendant une grande majorité de la Troisième République.
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