Extrait du journal

le trahit. Les balles que Richard disait fondre deviennent aussitôt enchantées. En ce moment arrive Tony. Il vient réclamer la balle que Richard lui a promise. Il faut qu'il donne en échange son âme & tous les diables. Il va consentir à ce marché léonin, mais l'ombre de sa mère le protège et le fait s'é vader avant qu'il ait eu le temp3 de compromettre son bonheur éternel. Il possède néanmoins la balle magique. C'est le diable qui est Volé. v Enfin, au troisième acte, nous revenons au rendez-vous de chasse, dans cette même forêt dont tant de monstres gardaient naguère l'entrée. Richard et Tony s'y retrouvent encore. Lo premier pro pose au second de régulariser leur contrat de la nuit. To ny répond qu'il en voit d'autant moins la nécessité qu'il s'est déjà servi de sa balle. Le père de celle qu'il aime al lait être tué par un-sangliers Sans y trop réfléchir, Tony s'est servi du lingot précieux. Le voilà donc dépouillé de son talisman. < Richard triomphe alors. Il ne livrera une seconde balle qu'en échange d'une signature bien et dûment paraphée. Tony s'obstine à n'en pas comprendre 'l'util! té. Exaspéré de cette ridiculo obstination, Richard se pré cipite à travers les arbres pour aller rejoindre les habitans du village assemblés encore autour du même grand mât dont nous avons signalé la présence. On entend aussitôt un coup do feu. Richard vient de gagner le prix que vous savez. Il sera forestier. 11 aura miss Anna, plus la dot, ce qui n'est pas à dédaigner, même dans un comité cle l'Yorkshire. Tony se désespère et veut se brûler la cervelle au moyen d'un pistolet oublié par je ne sais qui sur un banc. L'arme part, et la balle, après maint ricochet, s'en va frapper Richard qui revenait en triomphateur. Tony sera forestier ; il aura miss Anna, plus la dot. Quant à Richard, il disparaît dans une trappe, entraîné par Robin des Bois au milieu des flammes de l'enfor. Cette légende, dont 1e caractère est tout germanique et pas du tout anglais, ne manque ni d'intérêt ni dé poésie, mais elle demandait h être traitée par une plume..élégan te et surtout colorée. M. Castil-Blaze, écrivain spirituel, mais trivial, l'a traitée d'une façon vulgaire. Au lieu d'un poëme fantastique, il en a fait un mélodrame banal..' : - ' Heureusement, malgré tous les dérangeniens qu?il-'a...