Extrait du journal

On n’a pas prêté grande attention dans la presse ni dans le public aux accusat.ous que NI. Vigne d’Octon est venu ap porter à la tribune contre quelques-uns des fonctionnaires, civils et militaires, de nos colonies. Les imputations précises de M. Vrsleur n’ont pas trouvé meilleur accueil : les députés les ont écoutées d’une oreille distraite et les journaux ont fait le silence. On s’est contenté à la Chambre de dénégations indignées et de vagues apologies; on a applaudi les ministres qui ont produit, à l’appui de leurs dires, des rapports officiels qui émanent, sinon des agents incriminés, de leurs chefs directs du moins ou de leurs camarades, et lorsqu’une demande d’enquête parlementaire a été déposée, le gouvernement s’est opposé énergiquement à l’adoption de la proposition, allant même jusqu’à poser la question de confiance ; il a eu naturellement gain de cause et il ue s’est trouvé qu’une infime minorité pour estimer utile que la lumière soit enfin faite sur les mœurs administratives coloniales et qus tou,S les abus soient publiquement dénoncés et portés à la connaissance de...