Extrait du journal

— Eh! nous donc, clament à leur tour les propriétaires fonciers, les producteurs do céréales ride viande. Avant la bataille électorale, pour vous assurer de notre concours, vous nous aviez accordé comme acompte une petite taxe douanière sur le blé et la viande; nous avons bien donné, à preuve les nombreux propriétaires ruraux qui tout partie de la Chambre, nous venons réclamer le reste de notre dû: il nous faut maintenant des droits de douane de 6 à 9 francs sur les blés, de 3 à 6 francs sur les avoines, de 30 a 45 fr. sur les bœufs, et le reste à proportion. La taxe douanière de 9 fr. sur le blé ne chargera les consommateurs de pain que de 7 a 800 millions par an, qu’est-ce-que cela ?La Prusse, pour avoir vaincu la France, une fois seulement lui a imposé une indemnité de cinq milliards; nous qu ^sommes les maîtres victorieux de la France depuis des siècles, nous nous contentons d’un impôt de quelques centaines de millions par an.Au nom de la morale et de l’ordre, nous réclamons ces impôts ; plus les ouvriers payeront le pain cher, cl moins ils auront d’argent pour s'enivrer de vin et d’eau-de-vie chez les marchands de vin, moins il pourront aider à la propagande socialiste qui les empoisonnent avec scs théories subversives....