Extrait du journal

Il y a des publicités inopportunes, mais il en est de dangereuses quand, dépassant les limites permises dans cet art délicat, elles trompent délibérément te public. Je m'explique : s’il est dans une certaine mesure acceptable comme un moindre mal que l’on tente de nous persuader qu'un bas de -oie végétale vaut un bas de soie naturelle, ou que le cosmétique Durand tient mieux que le cosmétique Dupont, il est moins comme de d'accepter que par le moyen d’une publicité intensive on fasse naître dans l’esprit de certains des espérances illusoires de guérison d’une maladie. Nous laisserons de côté pour aujourd'hui les malins, ceux qui ont assez de flair et de jupette pour se garer du piège et qui jouent sur les mots, voire sur les dispositions typographiques. Ht nous ne parlerons pas de ces cliniques douteuses de maladies vénériennes qui insèrent, dans les prospectus gracieusement (si l’on peut dire 1) offerts sur le trottoir, la liste et les adresses des dispensaires officiels, de manière a se donner une petite allure correcte et convenable qui incite le client méfiant à leur faire confiance. Pas plus d’ailleurs que nous n"évoquerons le cas de ce professeur illustre, dont un produit pharmaceutique porte le nom déformé et qui, en insérant dans sa réclame des observations médicales par lui présentées, entretient une confusion permettant de supposer que -a drogue guérit tout ou à peu près, et qu’en tout cas elle constitue contre fl es maladies bien dé'iinmées un incomparable préVOnliL...