Extrait du journal

Il faut sc nu-fier des connes à tout faire, qui font surtout le désespoir des maîtresses de maison. Lorsque ces filles débarquent fraîchement à Paris, elles ne connaissent rien de rien et c'est bien le diable pour arriver à les dresser aux travaux les plus simples. Durant leur apprentissage elles démolissent la porcelaine, salissent les tapis, abime.it le linge et reçoivent à l'office, non plus le traditionnel pompier, qui a maintenano accès dans les ruelles des dames de la haute, mais des rigolos mi-souteneurs, mi-cambrioleurs. Méfiez-vous des vertueuses campagnardes et si, au bout de quelques mois, la trappe de vos cabinets d’aisance fonctionne difficilement, n'en attribuez la cause qu’à la présence, dans la cuvette, d un fœtus que la demoiselle y aura jeté pour s'en débarrasser au plus vite. Certes, il y a des exceptions à toutes les règles, mais, en général, il est prudent de s’assurer, quand on engage une domestique, qu’allo sait au moins laver la vaisselle, mettre un couvert, donner un coup de balai. Sinon, ce n'est plus la bonne à tout faire, puisqu’elle ne sait absolument rien faire et que c'est à vos frais, en abusant de la patience de sa maîtresse qu’elle s'instruit, pour vous lâcher ensuite....