Extrait du journal

gymnase : les Vieilles Filles, comédie en cinq actes, de M. Charles (le Courcy. Nouvelles. C’est une singulière pièce que les Vieilles Filles, de M. Charles de Courcy. Il y a, dans ces cinq actes violents, curieux, excessifs, plus de talent d observation et plus de cruauté d’esprit qu’il n’en faudrait pour faire une comédie tout à fait supérieure, et cependant, à cette étude de mœurs si bravement tentée, si nettement menée jusqu’à la fin, il manque une qualité sans laquelle ne vivra étamais le théâtre : il y manque le drame, c’est-à-dire la pièce du milieu, le mets de résistance, ce qui fait tout passer, ce qui permet de tout oser. Il n’y a point, à dire vrai, d’intrigue parmi ces scènes d’une vérité et d'une nouveauté amusantes, et c’est là le pire défaut au théâtre. Que si l’auteur avait dépensé, dans un roman, toute l’originalité et tout l’esprit qu’il a mis dans sa comédie, nous aurions à analyser le plus divertissant des récits, quelque chose comme un roman de Dickens, mêlé de petites observations à la Henri Monnier. Mais c’est, malheureusement, d’une pièce qu’il s’agit, et il nous faut bien juger les Vieilles Filles comme on nous les donnée, au point de vue dramatique. * il y avait certes une comédie à écrire avec ce sujet des Jrtilles Filles qui peut, au besoin » confiner aussi au drame. La vieille fille est un type, en effet, fort intéressant à étudier, tout particulier et très complexe. La vieille fille conserve tout Yinconnu de la femme en y ajoutant je ne Mis quels défauts masculins. Elle est subtile comme l’éternel féminin, et avec cela Âpre et cassante comme l’homme. O est un nectar qui s’aigrit en vieillissant, un fruit qui se ratatine, un Isti qui tourne...