Extrait du journal

L’état sanitaire Il est temps, pourtant, grand temps, qu’on en finisse, comme la connaissance de la vérité ne peut pas changer d’un ioda le résultat de la campagne et que nous serons à Tananarive, ou pas bien loin, à l’instant où seront publiées ces lignes, il n’y a pas d’inconvénient à constater que l’armée s’émiette grand train, tous les jours. Les hôpitaux de campagne qui sont montés (il n’y en a que trois sur quatre et le quatrième reste à Marlolo toutes tentes pliées, toutes caisses clouées, sans rendre aucun service), les hôpitaux, dis-je, regorgent, débordent de malades. Calculés pour 250 hommes, ils en contiennent : celui du Ranamangassieka (Suberbieville) six cents, et celui d’Ankabooka mille en chiffres ronds. Dans ce dernier, il y a des couchettes improvisées sur plusieurs étages de hauteur, et c’est le plus lamentable spectacle que celui des gémissements des coolies qui y sont empilés et qui y vivent dans une saleté dont rien ne peut donner l’idée....