Extrait du journal

Du fait de la rencontre, à Cherbourg, des escadres américano-japonaises, la guerre entre ces deux nations parait renvoyée aux calendes coréennes. A en croire les politiciens qui font office de somnambules extra-lucides, le conflit était pourtant inévitable, les points» exacts où sc rencontreraient les deux flottes déterminés avec précision. On savait que les nippons bombarderaient tels et tels ports de la côte du Pacifique et les marins d'eau douce n’ignoraient pas leur plan machiavélique : il consistait à rabattre leurs cuirassés par le canal de Suez sur le nord des EtatsUnis, pendant que Roosevelt, trompé par les espions, expédiait sa flotte à San Francisco, à travers le cap Horn. Conséquence : NewYork, bombardé, tombait aux mains de 1.500 diables d’impériaux jaunes. Vous voyez d’ici la salade !... Guillaume, qui déteste cordialement les japonais arrivait trop tard au secours des yankees. Cette fois encore, la marine allemande ne pouvait brûler ses cartouches et les fabricants de canons prussiens, désireux de se faire une clientèle en Amérique en étaient pour leurs frais....