Extrait du journal

Nos jolis villages si chers à La Fontaine et qui, avec leurs blanches maisens basses, leurs hauts toits gris, leurs moulins et leurs bois, semblent une illustration de ses fables, sinon de ses contes, sont aujourd’hui tout bleus de soldats. Dès qu’il y a un moment de repos et un rayon de soleil, les soldats se promènent par les rues, dans les champs, à l’orée de la forêt, le long de la rivière. Chacun d’eux, au contact de la rève nature, retrouve quelques talents plus ou moins naturels. Les uns se taillent des cannes dans un taillis ou se confectionnent des sifflets avec des branches de saule où la sève fait aisément glisser l’écorce. Les autres pêchent à la ligne....