Extrait du journal

C’est encore tout naturel. Mais là où il n'y a pas d'impérialiste et où se trouve une candidature Apurement conservatrice, sans hésiter, nous la sou tiendrons comme si elle était nôtre. Cette ligne de conduite est parfaite ment correcte et nous ne pouvions rien demander de plus au 'Petit Caporal. Dans-un autre passage du môme arti cle, notre confrère fait les remarques suivantes au sujet de l’influence dujour-. nal à un sou : Les lecteurs à un sou votent tout aussibien et mieux que les lecteurs des grands journaux à trois sous, qui la plupart-du temps ne sont môme pas inscrits à Paris. En effet, les bourgeois, les riches, sont généralement électeurs dans leur départe ment, là même où ils possèdent des usines, -des propriétés. Les lecteurs du Petit Caporal, à Paris, .sont des parisiens pur sang. Ils connaissent leurs quartiers, ce que ne connaissent pas les riches, y sont connus et peuvent y faire une propagande utile, in dispensable, décisiveDans presque tous les quartiers, on ne peut rien sans eux — et dans quelques-uns, on peut tout avec eux. Si le Soleil était mauvais confrère, s’il était dominé par la jalousie ou par l’es prit mercantile, il verrait de mauvais œil la reconstitution d’un journal à un sou qui a eu naguère un grand succès et qui sans doute le retrouvera. Mais le Soleil est un journal politique et non pas une boutique. Nous souhaitons donc très cordiale ment la bienvenue à notre confrère. Edouard Hervé....