Extrait du journal
veu, lo comte Luigi, est mort, répondit Marguerite. — Eh 1 fit la mère avec un nouvel accès de gaieté, vous voilà comme les juges de Berg&me. Vous demandez des preuves ? Il faut que vous n’aimiez guère ce pauvre An nibal pour croire et pour désirer que son neveu soit encore de ce monde. — Oh I dit Marguerite, je ne le désire pas pour ce jeune homme. Il serait si malheureux d’apprendre que son plus pro che parent a convoité ce qui est à lui. — De mieux en mieux, reprit la baron ne. Vous êtes impitoyable comme l'inno cence. Mais c’est pour vous qu’Annibal voudrait être un gros seigneur en son pays! Quant à ce neveu, c’est bien fini, allez I C’était un prodigue, un jeune fou; il aura rencontré quelque part le dé nouement à ses aventures, tout nu sur la terre étrangère. . La baronne Imbert prophétisait sans le savoir. — Hélas ! continua-tr elle, la détresse est une cruelle chose I Songez-y bien, Margue rite. — Je ne la crains pas autant que d’autres épreuves, répliqua la jeune fille. Et quant au comte Annibal, je lui souhaite tous les biens possibles... — Pourvu qu’il les partage avec une au tre que vous, cela s’entend. Vous seriez pourtant une fraîche et jolie dame du beau logis, là-bas. Grand Dieu ! chère enfant, je conçois vos... répugnances. Est-ce le mot qu’il faut dire?... — Il n’exprime pas encore tout ce que je ressens 1 s’écria Marguerite. Vous le savez bien, ma mère. — Là, là, quelle chaleur! quel mignon emportement! Qui croirait à voir ce char mant visage tout en fleur que vous êtes sujette à la colère? Je l’ai déjà bien vu plusieurs fois, hier soir, par exemple, et je crois vous avoir dit de qui vous teniez cette disposition, Marguerite. — Vous me l'avez dit, répliqua la jeune fille d’une voix besse et tremblante ; mais il vaut mieux que nous ne parlions point de mon père. — Cela vaut mieux en effet, reprit la ba ronne, toute frémissante elle-même de la colère qu’elle reprochait à sa fille. Ah! je re connais encore les mensonges de Carlotta... Elle se serait fait tuer pour vous et pour moi ; mai» elle me perçait volontiers des traits de sa langue maudite. Je ne sais quels odieux mensonges elle vous aura fait», je ne veux pas le savoir. — Aussi je ne vous le» dirai point, mm...
À propos
Fondé en 1873 par Édouard Hervé, Le Soleil était un quotidien conservateur antirépublicain. Avec son prix modique, il cherchait notamment à mettre la main sur un lectorat populaire, audience qu'il n'arrivera toutefois jamais à atteindre du fait de ses orientations politiques. Le succès du journal fut pourtant considérable à une certaine époque, tirant jusqu'à 80 000 exemplaires au cours de l'année 1880.
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