Extrait du journal

CHINE ET TONKIN Une dépêche du général do Courcy Le ministre de la guerre a reçu ce matin du général de Courcy une dépêche, datée d’Ilaiphong, 2 juin, relative à une demande de matériel. Il réclame l’envoi d’urgence au Tonkm de casques blancs et de vêtements légers. Le généra! de Courcy fait connaître en môme temps qu’il est très satisfait de 1 état moral des troupes. L amiral Courbet Le retour en France de l’amiral Courbet est maintenant certain. Selon toute probabilité, il sera remplacé dans son poste par le contre amiral meu nier, commandant en sous-ordre l’escadre de Chine. La mission chinoise à Hanoi Voici quelques détails sur la réception de la mission chinoise à Hanoi : Une maison avait cl»? préparée rue des Pavillons-Noirs pour la recevoir. Le 25, à cinq heures, les commissaires impériaux ont «té reçus par le général Brière «le l lsle, entoure de son état-major en grande tenue. M. Sylvestre, directeur des affaires civiles et politiques, assistait à nette réception, ainsi que le général de Niigrier, qui était presque complètement remis de sa blessure. La prestance du général Brière de Visio a eu l’air d’imposer aux Chinois. Le général, après les quelques mots de politesse et d’usage, leur a dit que, comme militaire, il regrettait que la paix se fit, car avec les renforts qu’il attendait, et en profitant de * la saison des pluies, il aurait pu refouler cl chasser du Tonkm les armees chinoises et remonter jusqu’à la frontière, mais que, comme diplomate, il était heureux de voir cesser une guerre qui n’avait que trop duré. Le chef de la mission lui a répondu qu’il ne pouvait trouver ni un mot ni une expres sion pour rendre le bonheur qu'il éprou vait «le voir que cette guerre sans but allait se terminer par une paix honorable pour tous. Le général Brière a présenté aux Chinois le général de Négrier. Ceux-ci, après de longues salutations, lui ont serré les mains et lui ont fait dire par leur interprète qu’ils étaient heureux de faire la connaissance d’un aussi brave et aussi loyal soldat. Le général de Négrier leur a répondu en anglais (le chef de la mission parle cette langue) qu’il était très flatté, mais qu’il n’était pas mort, comme le bruit en avait cousu en Chine; qu’au contraire il était en parfaite santé, comme ils pouvaient en ju fer, et prêt à retourner à la tête de ses rave? soldats....