Extrait du journal

M. le vice-président du conseil, ministre de l'intérieur, vient d'adresser aux préfets la circulaire suivante : Versailles, 2 septembre 1875. Moai-leur le préfet, Plusieurs de vos collègues se sont préoccu pés de la situation des familles des hommes appartenant à la classe 1800 et qui vont être appelés, en exécution de la loi du 27 juillet 1872, à prendre part, pendant quatre semaines, aux exercice militaires. Le gouvernement n’est pas resté étranger à ce* préoccupations, et mon intention est d’exa miner avec vous, aujourd'hui, les mesures qu’il pourrait y avoir lieu de prendre pour satisfaire à ce qu’elles ont de légitime. L’appel temporaire de la classe 1807, il con vient d’abord de le remarquer, et l’application pure et simple de la loi de recrutement, dont i’urticlo 43 assujettit les réservistes à deux ma nœuvres pendant leur temps do service. Ces exercices constituent donc uno obligation nor. male, imposée par la loi à tous les Français, comme les autres obligations du service mili taire. Pas plus que celles ci, elles ne sauraien ouvrir aux familles un droit à une indemnité pécuniaire. Tel est le principe, et il doit être maintenu. La question de droit étant ainsi écartée, on peut concevoir pour certains cas exceptionnels la nécessité de venir en aide, par des secours, aux familles pauvres momentanément privées de leur chef....