PRÉCÉDENT

Le Soleil, 11 juillet 1911

SUIVANT

URL invalide

Le Soleil
11 juillet 1911


Extrait du journal

CONSÉQUENCES PRÉVUES ! « Encore des grèves, encore des confbts, encore des luttes âpres et violentes entre ceux qui veulent garder et ceux qui veulent prendre. On n’en finira donc jamais et sommes-nous condamnés à vivre dans les luttes et les convulsions ? » Ainsi se plaignent beau coup de braves gens et d honnêtes ci toyens. Je comprends très bien la stupéfac tion et l’inquiétude que causent cette désagrégation sociale, cette déliquescence morale, cet effondrement des caractères, cette fureur de destruction, cette descente de la Courtille. On a raison d’être stupéfait et inquiet. Ce qui m'étonne, c’est qu'on s'étonne. Nous n'assistons pas à un phénomène inédit et imprévu, mais au développe ment naturel et logique des doctrines et des choses. Il n’y a pas d'effets sans causes et il est absurde de se lamenter si la mauvaise herbe pousse dans les champs ensemencés de folle ivraie. Parmi ceux qui se lamentent et s'indi gnent. combien furent assez sages et prévoyants pour arracher le germe empoi sonné quand des pervers, des fous, des imbéciles le plantaient en terre ? Ne furent-ils pas, au contraire, trop souvent coupables d'inertie et de compli cité quand, pour satisfaire une rancune ou récolter un profit, ils assistaient, im passibles, et même applaudissaient mé chamment et sottement aux propagandes malsaines, aux démolitions stupides ? Qu’ont fait la plupart de ceux qui se plaignaient du désordre moral et de l’anarchie sociale P qu'ont-ils Tait pour sauvegarder les idées de conservation, pour défendre les œuvres de préserva tion, pour arrêter et combattre les entre prises et les hommes de la révolution ? Et l’on s’étonne que la société soit trou blée, pervertie, corrompue. Où donc étaient ceux qui se plaignent quand il eût été de leur devoir et de leur intérêt de résister et de combattre ? Ils se taisaient, s'effaçaient et, souvent...

À propos

Fondé en 1873 par Édouard Hervé, Le Soleil était un quotidien conservateur antirépublicain. Avec son prix modique, il cherchait notamment à mettre la main sur un lectorat populaire, audience qu'il n'arrivera toutefois jamais à atteindre du fait de ses orientations politiques. Le succès du journal fut pourtant considérable à une certaine époque, tirant jusqu'à 80 000 exemplaires au cours de l'année 1880.

En savoir plus
Données de classification
  • briand
  • chéron
  • dujardin-beaumetz
  • granet
  • bonnevay
  • cambon
  • chautemps
  • trouillot
  • natoire
  • grenier
  • france
  • agadir
  • allemagne
  • tarragone
  • rome
  • madrid
  • maroc
  • tanger
  • beauvais
  • marrakech
  • sénat
  • union
  • grande chartreuse
  • union agricole
  • ecole des beaux-arts
  • conservatoire
  • conservatoire national de musique et de déclamation
  • bibliothèque nationale
  • la république