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Le Soleil, 12 novembre 1894

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Le Soleil
12 novembre 1894


Extrait du journal

Le chancelier de l'empire allemand tend la plume au Français patriote, dont on n’a pas oublié le rôle en ces terribles cir constances. La cérémonie de l’inauguration de cette statue avait attiré dans la belle cité rouennaise un grand nombre de personnes ve nues de tous les points du département. Nous constations, il y a trois jours, le sans-gêne avec lequel on traitait les voyageurs appelés à utiliser les omnibus qui s’arrêtent à la place de la Bourse. Les contrôleurs de cette station n’qnt pas le monopole de l'indifférence à l'égard du bon public qui paie. Place Saint-Michel, où convergent dix lignes différentes, le service du contrôle laisse également beaucoup à désirer. MM. les employés semblent mépriser les numéros d’ordre. Ils placent d’abord L leurs amis et connaissances. Quant aux simples voyageurs, s’ils ont l’audace de réclamer timidement, on leur confisque purement et simplement leur numéro d’ordre et ils en sont quittes pour s’en aller à pied. U’est fort aimable. Il existe pourtant quelque part un ré glement sur le service des voitures. N’y aurait-il pas moyen de le faire exécuter avec un peu plus de sévérité ? *% Dimanche à deux heures a eu lieu l’inauguration du siphon de Clichy-Asnières. Le préfet de la Seine, le président du Conseil municipal et un grand nom bre de députés et de conseillers généraux do la Seine et do conseillera municipaux de Paris, ont assisté à la cérémonie qui était présidée par M. Barthou, ministre des travaux publics. M. Ghampoudry, président du Conseil municipal, a souhaité la bienvenue au ministre des travaux publics. M. Barthou a présenté les excuses de M. Dupuy, et a remis, en son nom, la croix de chevalier de la Légion d’honneur, à M. Berlier. 11 a remis également les palmes d’officier d’académie à M. Amyot, directeur des travaux. Extrait d’une lettre que le fameux Ro bin adresse aux journaux : Si je suis condamnable pour cette conduite, on doit condamner en même temps ceux qui 1 ap prouvèrent : M. Poubelle, préfet de la Seine ; M. Bourgeois, secrétaire général, d’accord avec lequel M. Roux dirigea cette affaire, et M. Buis son lui-même qui, comme membre de la com mission administrative, a été parfaitement au courant de cette affaire....

À propos

Fondé en 1873 par Édouard Hervé, Le Soleil était un quotidien conservateur antirépublicain. Avec son prix modique, il cherchait notamment à mettre la main sur un lectorat populaire, audience qu'il n'arrivera toutefois jamais à atteindre du fait de ses orientations politiques. Le succès du journal fut pourtant considérable à une certaine époque, tirant jusqu'à 80 000 exemplaires au cours de l'année 1880.

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