Extrait du journal

des qualités de Diana. II s’étendit sur le plaisir que ce projet de mariage causait à la famille ot donna à entendre que Lionel était si distrait et si absorbé, il ajouta même^i amoureux, que fout le monde, à la maison, riait de ses préoccupations visibles. Quand il eut terminé sa lettre, le négo ciant s’étendit dans son fauteuil, et jouant avec son couteau à papier, tout en jetant un coup d’œil satisfait sur les lettres amon celées sur la table, il se disposa à sonner pour se faire apporter une tasse de thé, avant de se retirer dans sa chambre. Au moment où il nvtyiçnit la main vers la sonnette, la porto s’ouvrit vivement, et Lionel entra. Son père le regarda avec étonnement; il était si pâle, si défait, si agité, que M. Smithson sc redressa en tressaillant. — Lionel ! s’écria-t-il, perdant son calme habituel, qu'y a-t-il ?... — Je voudrais vous dire quelques mots, mon père, fit le jeune homme en se rap prochant de la table sur laquelle il jeta son chapeau. — Vous m’effravez 1 dit M. Smithson, inquiet de l’expression désespérée qui était empreinte sur le visage de son fils; votre mère... — Je me suis informé d’elle ; ma mère et mes sœurs sont couchées. Nous sommes seuls, j’ai congédié votre valet de chambre: ce que j’ai à vous dire ne doit être entendu que de vous. Il s’arrêta un instant, puis posa le doigt sur une dos lettres ouvertes devant lui et désignant le haut de la page : r~ Mon père, dit-il lentement, ce nom ne peut pas figurer à côté du vôtre : e’est le nom d'un nomme sans honneur! r . r...