Extrait du journal

La Crise de l’Opéra-comique C’est le Soleil qui le premier,— le seul peut-être dans la presse parisienne — émit, lorsque le théâtre de l’Opéra-Co mique fut brûlé en 1887, l’idée de ne pas rebâtir un théâtre sur un cimetière. J’en d'on nais les raisons morales ; mais comme je pensais bien que ces raisons n’auraient qu’une médiocre influence sur les âmes des administrateurs, je me hâtais d'en indiquer d’au Ires qui au raient plus de poids sur l’intelligence des hommes chargés de faire les plans et de demander ouverture des crédits nécessaires. L’affaire demanda quatorze ans d'études; après quoi on se détermina à ne rien changer aux anciennes condi tions, à rebâtir le théâtre dans son an cien périmètre, à cause de sa valeur — qui ne valait rien — et sans y ajouter l'immeuble du boulevard des Italiens, qui valait quelque chose comme sortie. J’allai même jusu’ù exposer l’idée que le nouveau théâtre serait bien mieux placé, plus libre de ses mouvements et moins coûteux si dans le prolongement du boulevard Haussrnann on ménageait une place pour un théâtre isolé ; et que tous les terrains voisins y prendraient une valeur considérable. Notre voix n’a pas eu d’écho et l’on a passé outre à la plus grosse faute que l'on pût réaliser dans l’espèce. Le nou veau théâtre a- coûté à peu près le double de la dépense prévue, et l’on, s’aperçoit...