Extrait du journal

pour vol, à trois mois de prison, et qui comme Blanc a la renommée d’un ivro gne endurci. Kst-ce que les mineurs en grève ont choisi de tels délégués? Assurément non. Ceux-ci sont tous sortis d’une ef fervescence qui, comme toujours, met en avant les plus mauvais et affole les natures les plus vicieuses. Le pire, c’est qu’il en rejaillit quelque chose sur des gens qui ne demandaient sans doute pas mieux que de traiter aimablement leurs affaires, et qui ont été déroutés, lorsqu’entre eux et l’administration des mines s’est impunément creusé ce fossé bientôt rempli de sang, qu’il a fallu tant de mois pour vider. Ceci n’a aucun rap port avec la grève : il,s’agit de gens qui ont tué et qui doivent compte de cela à la justice. L’ingénieur assassiné eût-il eu tous les torts, toutes les vexations qui lui furent imputées, et bien d’autres encore, sa mort n’en est pas moins un fait horrible, et dans lequel, il n’est que juste de le reconnaître, les véritables ouvriers, dignes de ce nom, sc sont gar dés de tremper. Il y a eu mort d’homme, et il faut que la justice en connaisse. A elle d’apprécier les faits, de peser les circonstances, de se dégager, comme c’est son rôle immuable, de toutes les passions ambiantes, et de se prononcer en lotito connaissance de cause. La grève est terminée, au bout de trop longtemps, hélas ! mais la victime ne ressuscitera pas. La etiose jugée, M. le président de la République a le droit de commuer les peines, s'il y a condamnation. Mais la justice aura suivi son cours et montré qu’en aucun cas, elle ne saurait s'effa cer, du moment qu’il y a eu attentat et sang versé. Jean «le NUclïc....