Extrait du journal

forfait. L’article 17 de la concession portait que « les buralistes des petits bureaux ainsi que les facteurs n’auront point d’appointements, mais simplement un droit fixe par lettre rendue à son adresse, en sorte qu'il ne sera rien payé ni aux uns ni aux autres, pour celles qui n’auront point été rendues.» Cette disposition fut modifiée dans la suite, et des appointements fixes furent accordés aux buralistes et facteurs. Il y eut en 1760 neuf bureaux de poste ; pour reconnaître le bureau d’origine de la corres pondance, chacun de ces bureaux était désigné par une lettre spéciale: A Bureau principal : bureau de la place de l’Ecole, près le Pont-Neuf ; B 2* bureau : Cloître Sainte-Catherine ; C 3e bureau : rue Saint-Martin, près la rue aux Ours ; D 4* bureau : rue Neuve-des-Petite-Champs, vis-à-vis les écuries du duc d’Orléans ; E 5* bureau: porte Saint-Honoré ; F 6* bureau : rue du Bac, entre les rues de Verneuil et de l’Université ; G 7* bureau : rue du Petit-Lion et des Quatre-Vents, vers la foire Saint-Germain ; // 8e bureau : à l’Estrapade, à l’entrée de la rue des Postes ; J 9* bureau : rue Galande, vis-à-vis de la rue des Anglais, près la place Maubert. Les facteurs étaient munis d’une espèce de raquette ou de elaquette semblable à celle dont se servent aujourd’hui les marchands de gauffres et d’oublies sur nos promenades publiques; cette raquette leur servait à annoncer au public leur passage. Les boîtes curent trois levées par jour ; M. de Chamousset fit faire des timbres humides qui indiquaient les heures de levée, de façon que le destinataire d’une lettre pût être renseigné sur l’heure à laquelle l’expédi teur avait confié cette lettre à la poste. La première année, M. de Chamousset réalisa cinquante mille livres de bénéfice. Mais comme on trouvait ce gain exagéré, on lui .racheta sa concession moyennant vingt mille livres de rentes, avec dix mille livres réversibles en via ger sur une personne de son choix. Peu im porte, la poste était fondée. M. de Chamousset méritait un souvenir,n’est-cc pas ? — Louis Schneider. Dépêches Télégraphiques LA PRÉTENDUE CONSPIRATION CONTRE GUILLAUME II Berlin, 18 octobre. La Gazette de Voss met le public en garde contre les bruits relatifs à la découverte d’une conspiration anarchiste en Egypte. Les détails paraissent invraisemblables à ce journal, et la Gazette se demande s’il ne s’agit pas d’une machination étrangère afin d’empêcher l’empereur de se rendre en Egypte. (Havas.) L’ALLEMAGNE ET LE SAINT-SIÈGE Rome, 18 octobre. L'Osservalore Jlomano dit que des informa tions, dont il garantit l’exactitude, lui per mettent d’affirmer que le gouvernement de Berlin, ayant bien compris le sens du dis cours du pape aux pèlerins français, n’y a pu trouver de motif pour faire aucune re montrance. En ce qui concerne M. de Bülow, avant de quitter Rome pour prendre, son congé habituel, il a déclaré que, pour ne pas se séparer de sa fille qui allait se marier, il aurait demandé sa retraite. Or, le gouver nement prussien lui accorda sa retraite, mais en l’annonçant au Saint-Siège il lui demanda, en même temps, son agrément pour nommer un successeur àM. de Biilow. (Havas.) LES MESURES CONTRE LES ANARCHISTES Rome, 18 octobre. On assure que le gouvernement italien prépare le programme qu’il soumettra à la conférence contre les anarchistes. Ce programme porterait sur cinq points principaux, savoir : Définir l’anarchiste comme délinquant; Considérer le délit anarchiste comme un cri me de droit commun ; Adopter des mesures spéciales contre la presse excitant au délit anarchiste ; Rétablir l’extradition ; Organiser un service de police pour rendre plus faciles les rapports entre les gouverne ments. (Havas.) Rome, 18 octobre. Le gouvernement français a notifié offi ciellement au gouvernement italien son adhésion à la conférence antianarchiste. (Ilavas.) IE MAUVAIS TEMPS DANS LA MANCHE Londres, 18 octobre. Par suite du mauvais temps, les bateaux de Douvres et de Calais ne sont pas partis ce matin. (Havas.)...