Extrait du journal
«/ourdan, sous-préfet. Nous y remarquons le passage suivant : Vos nouveaux amis sont heureux de rendre hommage au ministre éminent et dévoué de l’illustre maréchal qui, au milieu de notre France si tourmentée, représente l’ordre, la sécurité dans le présent, la confiance dans l’a venir. Tous saluent avec respect le député qui, n’écoutant que la voix du patriotisme, a su mettre la France au-dessus des partis. ' La réception des autorités locales a eu lieu à la sous-préfecture. M. Vemet, président du tribun*!, a adressé au ministre le discours suivant r Monsieur le ministre, le tribunal de Largeatiêre est heureux de pouvoir vous offrir ses homfftages et ses félicitations. Il est d’autant plus heureux qu'il a la bonne fortune de saluer à la fois, dans le chef éminent de la justice, un ancien collègue et un compatriote. Il est beau, monsieur le ministre, d'ètre le successeur des Pierre Seguier, des d’Aguesseau, de Mathieu Molé, des L’Hospital, ces grands et vertueux magistrats, lumières de leur siècle, gloire et orgueil de la France. Oh ! nous sommes glorieux et fiers de cette élévation. Le département de l’Ardèche a eu l’insigne honneur de donner à la France deux ministres de la justice. Le premier fut Joseph Abrial. originaire d’Annonay, qui tint les sceaux du 25 décembre 1799 au 11 septembre 1802. Vous êtes le second, Monsieur le ministre, et nous avons le droit de vous revendiquer comme un des nôtres. Car, si Aubenas vous a donné le jour, c’est ici que vous êtes né à la vie judiciaire; c'est dans notre arrondissement que vous avez, comme conseiller général, débuté dans la vie publique. Aussi le nom du brillant substitut, devenu ensuite chef du parquet de ce tribunal, et aujourd’hui garde des sceaux de France, est-il, à Largentière, et, dans l’^rrondisseniont, sur toutes les lèvres et dans tous les cœurs. La justice est en dehors et au-dessus des par tis politiques. Nous ne sommes pas pour cela, monsieur la ministre, insensibles aux grandeurs, ni auc tristesses de la patrie, à ses craintes, n; à ses espérances. Dans la sphère modeste où nous sommes placés, nous inspirant de votre exemple, nous la servirons avec amour et de toutes nos for ces, n’ayant jamais d’autre pensée que celle du devoir ; d’autre but que la ferme et impartial® application de la loi. M. le garde des sceaux s'est défendu du rapprochement qui venait d’être fait. Il n’avait qu’à perdre, a-t-il ajouté, à côté de ces grands noms que l’ingénieuse bien veillance de M. le président venait d’évo quer. Pour lui, a-t-il dit, il no réclamerait qu’un titre, celui d’homme de devoir....
À propos
Fondé en 1873 par Édouard Hervé, Le Soleil était un quotidien conservateur antirépublicain. Avec son prix modique, il cherchait notamment à mettre la main sur un lectorat populaire, audience qu'il n'arrivera toutefois jamais à atteindre du fait de ses orientations politiques. Le succès du journal fut pourtant considérable à une certaine époque, tirant jusqu'à 80 000 exemplaires au cours de l'année 1880.
En savoir plus Données de classification - tailhand
- fiévet
- bruas
- buffet
- posen
- brooke
- mac-mahon
- sénart
- aguesseau
- largen
- france
- daisy
- largentière
- paul
- madrid
- bilbao
- angleterre
- marseille
- mariette
- fly
- l'assemblée
- dana
- british-museum
- la république
- journal officiel
- assemblée nationale
- santander
- havas
- école des arts