Extrait du journal

ennemis acharnés vont essayer de l’achever, mais je ne puis taire le dégoût que m'inspire la lâcheté de tous ceux qui, il y a quelques mois encore, mendiaient son influence, recherchaient sa protection, proclamaient pour le flatter la né cessité de la concentration républicaine, de ceux qui déclaraient la théorie du bloc admirable et qui aujourd'hui se détournent pour ne pas lui tondre la main, qui n’essaient même pas de pro tester contre les accusations encore vagues qui le menacent. C’est autrefois, messieurs de la gauche, qu’il fallait déplorer la puissance dangereuse contre laquelle vous prenez une tardive et malpropre revanche. C’est autrefois qu’il fallait vous de mander quels étaient les commanditaires de la Justice et les dessous de la politique de M. Clé menceau. Vous n’avez pas aujourd’hui le droit de l’abandonner aux attaques de ses adversaires, à l’indifférence de ceux qui ne l’ontjamais flatté. De la Libre Parole : Mais cette accusation, la plus épouvantable que l’on puisse porter contre un homme, il s’agit maintenant d’en prouver le bien fondé. Ce ne sont plus des phrases qu’il nous faut, mais des faits. Ce ne sont plus des épithètes que le public attend, mais des preuves, des docu ments, volés ou non, pris à l’ambassade d’Angle terre ou ailleurs! Et que M. Ducret et M. Millevoye ne l’oublient pas : s’ils s’étuient aventurés à la légère, ils au raient assumé là une responsabilité dont le poids les écraserait à jamais! Du Petit Parisien : Le président du conseil, dans la séance d’aujourd’tiui, a une mission plus haute que celle de défendre son gouvernement. Il a la tâche de procéder à une liquidation générale et définitive de tout ce qui touche à une affaire dont les tris tes incidents doivent être clos. La France a perdu des heures précieuses à voir remuer des hontes. Elle n’a plus de temps à consacrer à cette besogne ; et demandant une fois de plus la vérité, toute la vérité et rien que la vérité, elle veut que la journée d'aujourd’hui soit la dernière. Pour cela, il ne faut pas de l’habileté ni de la stratégie. Il suffit d’être honnête et sincère. De la Lanterne : Non, non, il n’y a pas, il ne saurait y avoir au cun partage de responsabilité ni d'initiative. Cette initiative et cette responsabilité, ceux qui les ont prises les doivent garder tout entiè res. Nous comprenons qu’elles leur paraissent lourdes. Mais elles leur appartiennent sans par fis n’ont plus le droit de s'y soustraire. La fuite n’est pas permise. Il faut parler; il faut tout dire ; il faut, volées ou non, produire les...