Extrait du journal

sollicitude de cette brigade de sauveteurs. Il entend l'améliorer, la compléter, l’augmen ter. Tous les Parisiens l’approuveront. C’est ainsi qu’à ces agents on a donné pour auxiliaires de braves chiens* des TerreNeuve, que chaque poste est pourvu d'fif) couple de ces beaux animaux. Chez eux, lé besoin du sauvetage est un instinct naturel. De naissance ils n’ont qu’une obsession, c’est celle de se jeter à l’eau pour venir au secours d’un humain. Et cet instinct, tous les individus de la race canine le possèdent, mais sans être doués des forces physiques du Terre-Neuve. Déjà, dans la Seine, des expériences ont été faites, ces jours-ci, avec deux chiens de cette espèce, et ils ont réali sé les espérances que l’on fondait sur eux. Un mannequin a été jeté à l’eau, et les deux bêtes de s’élanceret de se saisir de l’objet •livré au flot. Seulement, il» se sont dispu té l’honneur de rapporter le mannequin. Avaient-ils trouvé l’expérience indigne d’eux, et affirmé qu’ils n’étaient pas tenus aux égards qu’ils auraient eu pour un corps hu main ? Toujours est-il que chacun est reve nu à la rive avec un morceau du mannequin. Peut-être aussi, le chien veut-il opérer seul ou n’avoir que l'homme pour collaborateur. Surtout en matière de sauvetage n'a-t-il pas été, comme et tant d’autres choses, notre éducateur ? Et les braves Terre-Neuve, en la circonstance, peuvent être fiers de leur élève Guérita. — Furetièbhs....