Extrait du journal

Nous avons un sous-secrétaire d’Etat, aux postes et télégraphes, qui, si son administra tion cloche quelquefois, s’efforce au moins de rechercher les moyens de l’empêcher de clocher. On a parlé dans le « Soleil » des essais d’au tomobiles pratiqués dans Paris pour activer le service de distribution des lettres. Un abonné d’Orléans m’écrit hier pour se plain dre que toutes les améliorations n’aient en vue que Paris. Paris toujours ! s’écrie-t-il pour finir, et c’est la province qui paie ! Eh ! oui, Paris toujours, parce que Paris est plus grand qu’Orléans, parce que je suis sur que le premier courrier est distribué 4 Or léans à huit heures du matin, alors qu’à Pa ris, c’est à peine si la première distribution est terminée à neuf heures un quart du ma tin. Ajoutez qu'il faut que la lettre que vous attendez impatiemment soit pesée et soupe sée par votre concierge, et c’est un nouveau délai d’un quart d’heure au moins qu’il faut ajouter pour arriver à entrer en possession de son courrier. Voilà pourquoi le sous-secrétaire d'Etat cherche à améliorer le service de la poste à Paris. Et puis, en vertu de cet axiome que « qui peut le plus peut le moins », quand on sera arrivé à améliorer la distribution dans une ville de l’importance de Paris, il est tout naturel que les autres villes soient appelées à bénéficier des résultats acquis. L’automobile appliquée à la poste sera tout ue mônie un progrès sérieux. Quand on pense...