Extrait du journal

Hong-Kong, le 14 janvier 1857 : « Les Chinois ne se bornent plus à défendre Canton et sur le fleuve ; ils ont répandu des proclamations et des pamphlets qui excitent à la haine et au meurtre des étrangers : on leur interdit de servir lesbarbaies, et nous avons dû craindre un mouvement insurrectionnel à Hong-Kong même. Sir John Bovvring s’est entendu avec l’amiral Guérin , commandant en chef de la division française, et ils ont arrêté des mesures suffisantes pour contenir, au besoin, la population chinoise. Cinquante hommes des équipages français ont pris position dans la partie est de la ville, et toutes les dispositions sont convenues pour mettre à terre, au premier signal, toutes les compagnies de débarquement et quatre obusiers de campagne. Il semblerait que cette altitude des Français doit être attribuée à des instructions arrivées par la dernière malle ; la France et I Angleterre s’étaient concertées, assure-t-on, avant même de connaître les récents événements de Canton, pour obtenir du gouvernement chinois la révision de leurs traités qui expirent incessamment, et luis représentants auraient reçu des dépêches qui, en leur prescrivant la conduite identique qu’ils auront à tenir pour atteindre ce résultat d un commun accord, les autorisent à se prêter un appui réciproque dans toutes les éventualités. Quoi qu’il en soit , il est...