Extrait du journal

nées, en faisant reposer la cage qui descend sur un plancher, à l’étage auquel elle doit s’arrêter, et en rendant le câble de traction sans fin ; de la sorte, lorsque la cage descendante repose au fond, son poids se trouve annulé et la tension du câble diminue assez pour supprimer son adhérence avec la poulie motrice. Il faut, dès lors, rétablir la tension à l’aide d’un fort ressort introduit dans l’attache du câble, et le mécani cien est prévenu de ne continuer sa ma nœuvre qu’avec précaution, sous peine d’en voyer les voyageurs aux molettes, c’est-à-dire, à proprement parler, ad paires. ; Pour en revenir à la statistique, on constate avec satisfaction que trois fois seulement la rupture s’est produite! alors que la cage saxonne transportait du personnel : ’ une fois seulement il y a eu mort d’homme, alors que 85,000 ouvriers circulaient tous les jours dans un sens et dans l’autre : cette propos tion est rassurante. On constate aussi que la descente est moins dangereuse que la montée; en effet, lors de la descente, l’effort supporté par le câble est moindre; cependant, c’est pen dant la descente que les parachutes très perfec tionnés se trouvent le mieux en mesure d’agir en raison du petit moment d’arrêt qui précède l’accident. On peut dire, pour conclure, que l’étude. des organes de suspension, câbles et chaînes, a réalisé de grands progrès, au point de rendre la sécurité à peu près complète, sauf les cas de force majeure. Les mines, de toute espèce, sont assez fertiles en accidents intérieurs pour que* l’on puisse se féliciter de voir leur accès et leur sortie à peu près préservés de déplorables éventualités. Au point de vue spécial de l’exploitation des mines, les Américains sont entrés dans une voie un peu différente de celle de l’Europe, et qui mérite d’être suivie sur certains points. Elle consiste dans l’application de l’électricité aux appareils de sondage, à l’éclairage des mines et à l’abatage des matières. M. P.-F. Châlon, in génieur, ancien élève de l’Ecole centrale, a fait un excellent résumé de ces méthodes, dès 1889, au Congrès international des mines et de la mé tallurgie, et signalé leur avenir. Depuis lors, aux Etats-Unis, leur progrès a principalement consisté dans la généralisation. En ce qui concerne l’éclairage des mines, l’al lumage des explosifs ainsi que la traction sou terraine, la cause est assurément gagnée. Ce n’est plus qu’une question d’installation et de prix de revient. Pour la perforation électrique, dont les Amé ricains sont fort engoués, la question est un peu différente. Les perforatrices électriques sont des outils puissants et commodes, faciles à dis poser sur les fronts de taille; le conducteur...