Extrait du journal

tion du droit fiscal et du droit électoral, il a démontré avec évidence que le gouvernement modifie la loi fiscale dans un but politique, qu'il ne cherche « ni la justice, ni la vérité, mais bien l'intérêt du parti clérical ». Quant au clauses relatives au suffrage des officiers et dés fonctionnaires, il a eu peu de peine à établir que la loi proposée n'aurait point, comme le prétendent le ministère et la commission, le résultat d'élever le chiffre des électeurs, mais simplement de celui subordonner à la volonté ministérielle certaines catégories de citoyens. La fixation à la résidence actuelle du droit de vote pour les officiers de l'armée et pour les membres des administrations publiques avait déjà été proposée, en 1876, par M. Malou mais la protestation de l'opinion publique fit reculer le chef de l'ultramontanisme belge et le contraignit à retirer sa proposition. Le discours de M. Callier, qui a presque rempli la séance, a eu un épilogue assez plaisant. La suspension du débat avait été proposée par M. Lippens, autre député libéral de Gand, pour le motif que les divergences avouées par le ministre des finances entre le cabinet et la commission ne laissaient la Chambre devant aucun texte définitif; après quelques répliques assez vives de M. Jacobs et deM.Woeste, la proposition de M. Lippens, mise aux voix, ne réunit pas le quorum nécessaire ce dénouement négatif, qui n'empêcha pas l'ajournement immédiat de la Chambre à lundi, dénote, chez la majorité des amis mêmes du ministère, un assez faible intérêt pour les projets de réforme électorale du cabinet....