Extrait du journal

tiques; mais enfin, il y en a une; une aussi dans la Cagnotte, qui compte parmi lès meilleures pièces de ce modèle. Dans l’un et l’autre de ces vaudevilles, Je point de départ est précis; «t si l’on ne peut prévoir par où l’auteur veut passer, on sait tout au moins où il va. Un même fil relie tous les incidents fantasques que l’on traverse, Ce fil a complètement disparu dans les Chemins de fer. J’y vois bien toute une bande en roule, comme dans la Cagnotte et le Chapeau de paille d'Italie, mais que veut-elle? Je n’en sais plus rien. Toutes les aventures imaginées par les auteurs, tournaient jadis autour de celte cagnotte ou dece,chapeau de paille. Les cheminsde fer ne sont plus ici qu'un prétexte, qu’on a vite fait d abandonner. La moitié du troisième acte et tout le quatrième pourraient tout aussi bien se passer dans une de ces auberges où les diligences du temps passé débarquaient leurs voyageurs. La pièce finit, comme elle a débuté, sans qu’on puisse deviner pourquoi, et personne ne se soucie du dénoûment. Ou trouvera peut-être que je suis bien bon de juger au pied de la raison des extravagances qui n’ont d’autre mérite que leur folie même ; mais je ne saurais m’empêcher d’être de l’écolo de co vieux Boileau, qui disait : Il faut, môaieoQ chanson’, du hou sens et de l'art. Il est bien rare qu’on ne soit pas puni pour s’eu être dispensé. Vers le milieu de la pièce nouvelle, le public commence à se sentir pris d’une sorte de lassitude qui va toujours croissant. Rn vain, les auteurs multiplient les situations comi ques et les mots drôles, la fatigue est extrême, et nous éprouvions tous ce genre de malaise auquel sont sujets, vers trois heures du matin, quatre bouilloteurs qui jouent sans rentrant. Cinq actes, sans action d’aucune sorte, c’est évidemment plus que n’eu peuvent supporter les forces humaines. Passe en core dans les bouffonneries d’Offenbaeli, i ou la musique marque des temps de re| pos. On y a le loisir de se reconnaître et...