Extrait du journal

. Si le maître du Reich n'a pas répondu à l'appel et: à l'avertissement que comportaient les premières déclarations de M. Chamberlain, celui-ci n'a pas hésité, lui, à commenter le discours allemand du 30 janvier. Il s'est efforcé d'en dégager une impression d'ensemble relativement favorable à la politique de paix et de coopération à laquelle le chef du gouvernement du ,Royaume-Uni demeure fermement attaché. Dans ses déclarations d'hier à la Chambre dés communes, on trouve une confirmation très nette des doctrines fondamentales qui ont commandé l'action de M. Chamberlain depuis la conclusion de l'accord italobritannique jusqu'à, la conférence de Munich et la visite des ministres anglais à Rome. Le Premier Anglais fait preuve en cela d'un réel courage étant données les critiques dont sa diplomatie est l'objet en Angleterre même. Il a défendu avec énergie contre les travaillistes la doctrine de la non-intervention en Espagne, seule politique qui convienne dans l'état actuel des choses; il s'est expliqué avec une entière franchise sur sa visite à Rome et ses entretiens avec M. Mussolini et le comte Ciano; il a apprécié comme il convenait les paroles du chancelier allemand, en disant qu'il n'avait pas l'impression que c'est là le discours d'un homme qui se prépare à pousser l'Europe à une nouvelle catastrophe et en retenant principalement le fait que plusieurs passages de ce .discours soulignent la nécessité de la paix pour l'Allemagne aussi bien que pour les autres pays....