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Le Temps, 2 novembre 1886

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Le Temps
2 novembre 1886


Extrait du journal

L'ouverture de l'Assemblée nationale bulgare a eu lieu hier matin à onze heures à irnova. Presque tous les députés et il y en a 522 étaient présents. On trouvera plus loin le texte du message que le gouvernement de la régence a adressé au Sobranié, message dans lequel on semble avoir intentionnellement négligé de parler du tsar et de la Russie. Le langage des régents est celui d'un souverain constitutionnel devant un Parlement appelé à discuter librement les intérêts du pays aucune allusion n'est faite à la pression et à l'intimidation qu'exercent le général Kaulbars et M. Neklioudof sur les ministres bulgares; rien ne rappelle les stipulations du traité de .Berlin, et c'est sans restriction qu'on anïionce à l'Assemblée qu'elle devra élire un prince « qui consacrera sa vie à sauvegarder les intérêts et la liberté de la patrie et qui conduira la nation dans la voie du progrès, de la grandeur, de la gloire et de ses destinées historiques. » Des élections mêmes, dont la validité est contestée par la Russie, il est dit qu'elles ont été accomplies sans de graves incidents, alors que dans cinq cantons on n'a pu obtenir de résultats, qu'à Dubnitza les scènes les plus sanglantes se sont produites et que le bailli Dmitrief, les candidats Gryntcharof et Zograf, et le maître d'école Papouktchief ont été assassinés. Les 470 députés qui forment la majorité gouvernementale ont applaudi M. Stamboulof après la lecture du message et ont immédiatement procédé à l'élection du bureau de l'Assemblée. Sans doute on hâtera le travail de la vérification des pouvoirs, de telle sorte qu'en trois ou quatre jours le Sobranié soit constitué et en mesure de procéder à l'élection du prince qui, selon toute apparence, sera le prince Waldemar du Danemark. Ce choix du frère de la tsarine ne pourra certainement pas être désagréable à la Russie, mais encore est-il douteux que le cabinet de SaintPétersbourg soit disposé à accepter un candidat élu par une Assemblée dont il ne reconnaît pas la légalité....

À propos

Le Temps, nommé en référence au célèbre Times anglais, fut fondé en 1861 par le journaliste Auguste Neffzer ; il en fit le grand organe libéral français. Il se distingue des autres publications par son grand format et son prix, trois fois plus élevé que les autres quotidiens populaires. Son tirage est bien inférieur à son audience, considérable, en particulier auprès des élites politiques et financières.

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