Extrait du journal
Pour. 1933, les évaluations correspondantes, ramenées à 7,896 millions, ont été réduites de 600 millions à .peine. Abattement qui, comparé à l’insuffisance actuelle des recouvrements opérés au profit de l’exercice précédent, appa raît faible, même lorsque l’on tient compte de la majoration de 10 0/0 appliquée cette année à l’impôt général. Quoi, qu’il en soit, à la fin de juillet, les recettes encaissées au profit de 1933 ne dépassaient pas 981 million|, et le montant des rôles émis s’élevait à 6 milliards à peine. . ‘ En raison de la mise en recouvrement tar dive des rôles, on ne peut, certes, tirer de 'la faiblesse de ces chiffres des conclusions défi nitives. Néanmoins, en considérant ce qui s’est passé pour 1932,. et en supputant la diminution que la crise aura encore fait subir à l’ensemblè des revenus Bannie dernière, l’on est conduit à.estimer .le déficit du budget, .de i&3£.— toutes, choses étant supposées égales — à 7 du 8 mil liards, comme M. Germain-Martin,-plutôt qu’à 6 'milliards, comme M. Lamoureux, puisque, aussi bien, ce dernier chiffre se trouvera au moins dépassé de l’insuffisance qu’auront fait ressortir les rentrées d’impôts directs. v De tous ces. chiffres, dont le lecteur excusera l’aridité, il ressort clairement que le problème budgétaire se pose aujourd’hui dans . les mêmes termes qu’il y a quelques mois, et que l’évolution économique n’a point apporté jus qu’ici, pour ce qui le concerne, l’allégement que certains espéraient. Force va donc être au gouvernement et au Parlement de prendre les responsabilités qu’impose le devoir élémen taire de sauvegarder la monnaie. En déclarant, dimanche dernier, qu’il n’y avait nulle urgence à arrêter une décision quant aux solutions à apporter à ce problème vital, le ministre du budget a sans doute voulu dire simplement que l’aisance de la trésorerie le dispensait de prendre des mesures précipitées; Mais, comme il T’a lui-même ajouté, la confiance dont témoi gne cette aisance est à terme. Elle se muerait aussitôt en défiance si la réalisation des pro messes d’équilibre était une fois de plus ajour née et l’ère des embarras ne tarderait point, alors, à se rouvrir. Il n’y a donc pas de temps à perdre. Le problème, au surplus, est simple. Une seule solution est possible : réduire }e train 4e maison de l’Etat, qui avait été établi, au temps de l’inflation des crédits, à un niveau incom patible avec les ressources dont le pays peut dispqser en période normale. Hors de là, point de salut. C’est, au demeurant, un problème poli tique beaucoup plus que financier....
À propos
Le Temps, nommé en référence au célèbre Times anglais, fut fondé en 1861 par le journaliste Auguste Neffzer ; il en fit le grand organe libéral français. Il se distingue des autres publications par son grand format et son prix, trois fois plus élevé que les autres quotidiens populaires. Son tirage est bien inférieur à son audience, considérable, en particulier auprès des élites politiques et financières.
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