Extrait du journal

Le désaveu est net et catégorique. Mais le Saint-Siège ne s'en est pas tenù là. Hier, le poste radiophonique du Vatican a diffusé en langue allemande une causerie officieuse sur le catholicisme politique, qui comporte une condamnation formelle de l'attitude du cardinal-archevêque de Vienne et de l'épiscopat autrichien. Il y est dit qu'il y a une fausse conception du catholicisme politique : celle qiii consiste en une certaine attitude adoptée par des catholiques, qu'ils soient de simples croyants ou des dignitaires agissant dans la yie" publique, lesquels, par excès de prudence et de tactique, se montrent faibles au point de s'adapter à des faits accomplis, ce qui est de nature à nuire à l'honneur et à La considération de l'Eglise et, par là même, à sa mission. «'Le dommage est d'autant plus grand quand ce sont les gardiens élus de la loi divine qui se rendent coupables d'une telle attitude, quand ils se placent sous l'influence des puissants et des vainqueurs du jour... Lorsque ces chefs sortent du domaine religieux et moral pour entrer dans celui de la politique, ils abusent de leur autorité pour persuader les croyants de la vérité de certaines affirmations de la vie politique et sociale, même quand ces affirmations sont jugées autrement par des hommes raisonnables .et experts en la matière. » L'interprète de la pé'nsée du Saint-Siège au poste radiophonique du Vatican a ajouté qu'aucun croyant n'est obligé, selon sa conscience, de considérer de telles déclarations* comme un jugement de l'Eglise, qu'aucun croyant n'est obligé d'y donner son approbation, ni d'orienter son sens politique selon elles....