Extrait du journal

Le discours par lequel le chancelier Hitler vient de répondre, à Wilhelmshaven, à la déclaration de M. Neville Chamberlain relative aux assurances données à la Pologne -est assez déconcertant. On y trouve de singulières contradictions de doctrines et la préoccupation de tirer le meilleur parti politique possible d'une non moins singulière confusion des faits, en admettant que ceux-ci, à la lumière des positions maintenant prises de part et d'autre, puissent encore être interprétés de différentes manières. Le discours de Wilhelmshaven se caractérise à la fois par la réaffirmation de la volonté de paix de l'Allemagne et par une menace à peine déguisée à l'adresse de la, Pologne. Il donne l'impression d'une attitude assez embarrassée en présence d'une situation nouvelle qui n'avait pas été prévue. Le Fuhrer maintien ,intégralement sa politique basée sur le principe de l'espace vital qu'il estime nécessaire à la Grande-Allemagne,_ car il ne saurait, pour le prestige du régime, décevoir les espoirs qu'il a fait naître au coeur du peuple allemand; mais il se garde pourtant de couper les ponts, et s'efforce de justifier son action en affirmant tranquillement qu'elle a rendu un grand service à la paix....