Extrait du journal
Les chiffres, récemment publiés, de notre commerce extérieur paraissent à première vue moins favorables que ceux relatifs au rendement des impôts, que nous avons eu l'occasion de commenter. Ce qui retient surtout l'attention, c'est la balance visible de nos échanges. Alors qu'elle avait fait apparaître des excédents de sorties de 1,660 millions en 1925, de 80 millions en 1926 et de 2,371 millions l'année dernière, elle est devenue nettement déficitaire à partir de décembre 1927. Depuis lors, en effet, les importations ont dépassé, chaque mois, les exportations sauf en février et à la fin du septième mois de l'exercice en cours un déficit global de 1.185 millions était enregistré. Cependant, aussi longtemps que les excédents d'entrées ne prendront pas des proportions plus importantes, ils ne sauraient constituer pour nous un sujet d'inquiétude. Pour s'en convaincre, il suffit de comparer la situation actuelle à celle qui existait avant la guerre. En 1913, la valeur de nos achats à l'étranger et dans les colonies atteignait 8,421 millions de francs et celle de nos- ventes 6,880 millions. Les chiffres correspondants étaient 8,231 et 6,713 millions en 1912; 8,066 et 6,077 millions en 1911. Le déficit apparent de notre balance s'élevait ainsi à 1,541 millions de francs or d'autrefois en 1913, à 1,518 millions en 1912 et à 1,989 millions en 1911. En d'autres termes, la partIe des importations non couverte par des exportations représentait, pendant ces trois années, 18,3 0/0, 18,4 0/0 et 24 0/0 respectivement. s En 1928, si les déficits mensuels se maintiennent à peu près au niveau enregistré depuis le début de l'année, l'excédent des entrées sur les sorties se montera, à la fln de l'exercice, approximativement à 2 milliards de francs actuels, soit à moins de 4 0/0 du montant total des importations. Nous sommes loin des pourcentages constatés pour les années qui précédèrent la guerre....
À propos
Le Temps, nommé en référence au célèbre Times anglais, fut fondé en 1861 par le journaliste Auguste Neffzer ; il en fit le grand organe libéral français. Il se distingue des autres publications par son grand format et son prix, trois fois plus élevé que les autres quotidiens populaires. Son tirage est bien inférieur à son audience, considérable, en particulier auprès des élites politiques et financières.
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