Extrait du journal
sant les cachèrent à sa vue. Il marcha longtemps sans succès, explorant inutilement d’innombrables sentiers, ravines et fondrières, quoique d’après certaines marques sur l’écorce des arbres et d’autres indications encore, il pût juger qu’il y avait des ours dans le voisinage. A la fin, après deux ou trois heu res de recherches inutiles, il songeait de déses poir à revenir les mains vides, lorsque, levant les yeux, il vit à trois ou quatre cents pieds audessus de lui, sur le bord d’un roc en saillie, un animal ressemblant au mouton, mais armé d’une paire de cornes gigantesques. Le groscorne, c’est ainsi qu’on l’appelle, faisait là pro bablement fonction de gardien d’un troupeau invisible, mais heureusement l’animal regardait du côté opposé, de sorte qu’il n’avait pas aperçu le chasseur. Se couchant à plat ventre, Jeffer son appuya sa carabine sur un bloc de pierre et visa lentement, posément, avant de presser la détente. La bête bondit en l’air, chancela un instant au bord du précipice, puis roula avec fracas dans la vallée. Son gibier étant trop pesant pour qu’il pût l’emporter tout entier, le chasseur se contenta d’enlever une cuisse et une portion du flanc, et, ce trophée sur l’épaule, il s’empressa de retour ner sur ses pas, car l’après-midi était déjà avancé. Mais à peine en marche il se vit dans un grand embarras. Dans son ardeur il avait été bien au delà des sentiers qui lui étaient con nus, et ce n’était pas chose facile que de recon naître le chemin qu’il avait suivi. La vallée dans laquelle il se trouvait se divisait et se subdivisait en une infinité de gorges tellement semblables qu’il était impossible de les distin guer les unes des autres. Après en avoir suivi une pendant plus d’un mille, il se trouva auprès d’un torrent qu’il était bien sûr de n’avoir ja mais vu. Convaincu d’avoir pris une mauvaise direction, il en essaya une autre, mais sans plus de succès. Môme en pays connu il n’aurait été guère facile de rester dans le bon chemin, car la lune.n’était pas encore levée, et les ro...
À propos
Le Temps, nommé en référence au célèbre Times anglais, fut fondé en 1861 par le journaliste Auguste Neffzer ; il en fit le grand organe libéral français. Il se distingue des autres publications par son grand format et son prix, trois fois plus élevé que les autres quotidiens populaires. Son tirage est bien inférieur à son audience, considérable, en particulier auprès des élites politiques et financières.
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