Extrait du journal

On assiste vraiment à un piteux spectacle,. à propos du projet de renvoi anticipé de la classe 1903. On sait que la Chambre, malgré l’avis de sa commission de l’armée, malgré ce lui du gouvernement, avait fixé la date ferme de ce renvoi au 12 juillet, alors que le texte pri mitif portait qu’il aurait lieu à partir du 12 juillet. Le ministre de la guerre, par ce dernier texte, entendait se réserver la faculté de ne renvoyer les soldats de cette classe dans leurs foyers que si l’intérêt de là défense nationale n’y mettait pas obstacle. C’était une vue très sage, à la quelle il eut le tort de ne pas se tenir lorsque le projet vint en discussion. Aux préoccupations électorales qui déterminaient la Chambre à de mander le renvoi pour une date fixe, au mépris de la plus élémentaire prudence, le gouverne ment eût dû répondre par l’affirmation que son devoir envers la patrie ne lui permettait pas de s’incliner devant une telle exigence. C’était, en effet, le cas ou.jamais de poser la question de cabinet. On ne le fit pas, et la Chambre adopta la date ferme du 12 juillet. Le projet ainsi libellé fut envoyé au Sénat. Là, la commission de l’armée, d'accord avec le ministre de la guerre, rétablit le texte.primitif : « à partir du 12 juillet ». Et la signification précise de cet acte fut mise en relief par la. dis cussion du projet devant la haute Assemblée. Qu’on en juge. Le rapporteur. M. Richard Waddington, s’exprimait ainsi w:. La-Chambre a adopté d’une maniôrè-ferme la date du 12 juillet, ce qui veut dire qu'à cette date tous les appe lés de la classe 1903 seront libérés du service. Une telle...