Extrait du journal
davre a été retrouvé deux heures après. Catheryne laisse une veuve et six enfants en bas âge. Deux autres ouvriers mineurs ont été grièvement blessés. Les recherches faites par la police parisienne au sujet du drame de la rue Botzaris concernant les jeunes femmes qui ont disparu de leur domicile ont fait connaître, en autres, qu'une jeune fille de Lille, Alice Catin, n’avait plus reparu chez elle, 4, rue Rampon, depuis le 14 octobre. La mère de cette jeune fille qui habite ici, 9, rue de la Trinité, n’a pas reçu de lettre d’elle depuis le 1er jan vier et encore elle ne faisait pas connaître son adresse Elle est partie d’ici il y a trois ans, après avoir fait de mauvaises affaires comme fleuriste, pour se placer à Paris dans un atelier de son métier. Elle n’a jamais fait connaître son domicile et se fai sait adresser ses lettres poste restante; son signale ment, donné par sa mère, correspondrait assez bien avec celui établi d'après les restes trouvés rue Bot zaris. Elle est née en 1859, est de taille moyenne, fort potelée et jolie fille. Elle a les cheveux châtains. Elle chausse trente-sept et a, d'après la mère, les jambes boutonneuses, elle a été atteinte, il y a trois ans, d’un fort eczema sur le visage et sur le corps. (Service Dalziel) Genève, 4 novembre. Le colonel Clibborn, de l'Armée du Salut, et sa femme, la maréchale Booth, qui sont sous le coup d'un décret d’expulsion, avaient fait annotiCèi qu’ils viendraient hier soir, accompagnés de cinquante offi ciers de leur armée, présider à Genève une réunion, à la salle Rive. Les salutistes se rendirent en grand nombre à cette solennité et la réunion eut lieu, en effet, sous la pré sidence du colonel Clibborn sans qu’aucun incident se produisit. Mais, vers dix heures, lorsque la maréchale et son mari quittèrent la salle, ils se trouvèrent dans la cour en présence d’une escouade d’agents de la sû reté qui les invitèrent à les suivre. Tous deux refusèrent ; la inaréchale se suspendit au cou de son mari, et c’est dans cette position émou vante et comique que les agents emportèrent leurs prisonniers. Une petite cellule à deux lits fut aménagée dans le palais de justice; le colonel et sa femme, auxquels une légère collation fut servie, y passèrent la nuit; la maréchale, toujours exaspérée, son mari, plus calme, la tenant sur ses genoux et lui adressant de pieuses exhortations. Leur ami, le major Cosandey,. vint leur rendre visite. Le commissaire de police Aubert leur a fait subir ce matin un interrogatoire à la suite duquel tous les deux manifestèrent énergiquement leur refus de quit ter do bon gré le territoire suisse. On dut faire entrer de force les hauts dignitaires do l'armée salutiste dans une voiture fermée qui les con duisit à Coppet, au delà de la frontière....
À propos
Le Temps, nommé en référence au célèbre Times anglais, fut fondé en 1861 par le journaliste Auguste Neffzer ; il en fit le grand organe libéral français. Il se distingue des autres publications par son grand format et son prix, trois fois plus élevé que les autres quotidiens populaires. Son tirage est bien inférieur à son audience, considérable, en particulier auprès des élites politiques et financières.
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